Trois suicides de pères français au Japon ces derniers mois, mais aussi 38 américains, 38 anglais, 30 canadiens, des italiens, des espagnols, d'innombrables chinois, coréens...Et combien de japonais?
La cause de ces suicides?
La garde confiée exclusivement à la mère, sans droit de visite du père, qui se limite à payer une pension alimentaire. Une aliénation parentale sur l'enfant en dénigrant le père.
Des sénateurs français demandent au Japon de signer la Convention de La Haye du 25 octobre 1980 sur les aspects civils de l'enlèvement international d'enfant.
En octobre dernier, les ambassadeurs de 11 pays et de l'Union européenne au Japon ont rencontré le ministre de la Justice Yanagida Minoru et ont exhorté le gouvernement japonais à adhérer à la convention.
Parmi les sept plus grandes puissances économiques, seul le Japon n'a pas adopté cette convention (que les USA ont adoptés en septembre 2010).
En réponse, à Tokyo, le ministre des Affaires étrangères Seiji Maehara a déclaré que le gouvernement a tenue une discussions sur la question avec le Parti démocratique du Japon et son partenaire de coalition, le Nouveau Parti du Peuple, de formuler des la politique du pays.
Le vice-secrétaire général du cabinet, Tetsuro Fukuyama a déclaré après la première réunion du groupe de travail gouvernemental nouvellement lancé, comprenant les vice-ministres supérieurs et d'autres hauts fonctionnaires concernés, que Tokyo examinera en partant de zéro: "s'il y a lieu d'adhérer à la Convention de La Haye".
Allez chauffe Marcel!
Le Japon bien que percu comme un pays "Zen" par beaucoup d'étrangers nippophiles est parfois plus proche d'un Etat médiéval avec des vêtements très agréables et des gadgets électroniques tellement il y a de carences en matière de lois et protections sociales.
Il y a beaucoup de choses à faire et malgré le drame des mariages internationaux, le pays a une pile de dossier sur son bureau qui le préocupe beaucoup plus.
Les ministres changent sans arrêt, comment est-ce possible d'établir un brin de cohésion sociale? Relisez ce post dans un an, et la seule chose qui aura changer sera le nom des personnes qui réfléchissent "s'il y a lieu d'adhérer à la Convention de La Haye".
Il faudrait une révolution pour que les choses changent socialement.
Le Japon aurait besoin de modifier le processus d'enregistrement de la famille (koseki-Tohon).
Dans un divorce, un parent obtient l'enfant sur son koseki-Tohon et l'autre en est enlevé.
Si la mère obtient le droit de garde (Shin-ken), l'enfant change de nom de famille et prend le nom de jeune fille de sa mère.
Le père est tout simplement effacé du registre.
Aux yeux de la loi, le parent sans Shin-ken devient un étranger pour les enfants et un ex-conjoint.
La France a raison de publiquement mettre la pression au Japon, mais je pense que c'est une question de droits humains.
Même si le Japon signe la Convention de La Haye, la situation ne changera malheureusement pas. (abordez le sujet de la pêche à la baleine auprès de n'importe quel japonais pour voir ce qu'il pense de la loi internationale)
C'est une question de mentalité, les Japonais sont persuadés d'être différent du reste du monde, pourquoi signer une convention internationale, il y en a tellement d'autres qui ne le sont pas.
Non seulement les étrangers, mais surtout de nombreux Japonais sont également touchés par les lois du Japon qui ne font pas exception à la règle du Shin-ken.
Des chiffres Marcel!
Il y a environ 1 million et demi de résidents étrangers au Japon, cela représente un peu moins de 1 % de la population japonaise.
En moyenne 6 % des mariages sont mixtes (kokusai kekkon)
Au total, au moins 130.000 enfants sont privés de leur père au Japon après un divorce qui aboutit, dans 80% des cas, à une garde confiée exclusivement à la mère.
Il y a 10.000 naissances d'enfants binationaux (Halfu) par an au Japon et un mariage mixte sur deux aboutit à un divorce. (40 % des mariages japonais finissent en divorce)
La situation est certainement horrible pour les français et les étrangers, mais ces changements sont tout à fait inutile si le droit de la famille japonaise en général n'est pas modifié. Il faut une loi pour laisser TOUS les enfants voir les deux parents, pas seulement les "halfu".
Pendant ce temps, des centaines de parents américains ont porté des accusations d'enlèvement contre leurs anciens conjoints japonais.
A suivre...
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